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C'est de l\xe0 qu'ils ont essaim\xe9 au XIX\xe8me sur la c\xf4te Est des Etats-Unis, avant de devenir plus tard une figure embl\xe9matique de la r\xe9gate sportive. A Madagascar, l'un des derniers endroits au monde o\xf9 l'on en trouve encore (en tout cas en aussi grand nombre), ils transportent tout ce dont on peut avoir besoin, du sel jusqu'au ciment en passant par le riz et la bi\xe8re, ravitaillant les villages de la c\xf4te, surtout quand la saison humide rend les pistes impraticables. C'est vers le milieu du XIX\xe8me si\xe8cle que l'histoire de la go\xe9lette malgache a commenc\xe9, Lorsque le roi merina Radama II a ouvert le pays aux vazaha (blancs), les encourageant \xe0 se lancer dans certaines activit\xe9s \xe9conomiques susceptibles de porter le d\xe9veloppement de l'\xeele. C'est \xe0 cette \xe9poque donc que la famille Joachim, le p\xe8re Enasse et ses trois fils Ludovic, Albert et Fernand, des Bretons \xe9tablis depuis la fin du XVIII\xe8me si\xe8cle \xe0 la R\xe9union, d\xe9cid\xe8rent de tenter leur chance \xe0 Madagascar, o\xf9 ils arriv\xe8rent vers 1863. Mais la politique d'ouverture de Radama Il \xe9tait d\xe9j\xe0 si fortement critiqu\xe9e dans l'\xeele, que le roi fut assassin\xe9 quelques mois plus tard, pour \xeatre remplac\xe9 sous le nom de Ranavalona Il par sa femme qui d\xe9clara au contraire la chasse aux \xe9trangers. Les Joachim durent fuir, et on perd alors leur trace entre Madagascar et la R\xe9union au cours des deux d\xe9cennies suivantes. En 1888, deux des fils d'Enasse, Ludovic et Albert reprennent pied \xe0 Tulear, et apr\xe8s plusieurs ann\xe9es d'errance entre cette ville et Moromb\xe9, s'\xe9tablissent en 1904 \xe0 Morondava, dans le M\xe9nab\xe9, o\xf9 ils montent un chantier. Dans le m\xeame temps, Albert, Bebea en malgache (pour B\xe9bert), obtient des autorit\xe9s coloniales l'autorisation et m\xeame une petite subvention pour ouvrir une \xe9cole de charpentiers de marine, qu'il fixe \xe0 Belo-sur-Mer, \xe0 un peu moins d'une centaine de kilom\xe8tres au Sud de Morondava, \xe0 proximit\xe9 de ressources foresti\xe8res garantissant l'approvisionnement en essences rares recherch\xe9es pour la construction navale. Le village, peupl\xe9 par les p\xeacheurs vezo aux fameuses pirogues \xe0 balancier unique, et enti\xe8rement tourn\xe9 vers la mer, va trouver dans la fabrication des go\xe9lettes sa seconde vocation. Bebea s'int\xe8gre alors \xe0 la population locale, dont font encore partie certains de ses descendants, et \xe0 sa mort en 1932 est enterr\xe9 sur place. Aujourd'hui encore, 5 familles de charpentiers perp\xe9tuent la tradition, fabriquant \xe0 Belo les botry comme l'enseignait alors Albert Joachim, se passant de g\xe9n\xe9ration en g\xe9n\xe9ration un v\xe9ritable savoir-faire technique. Construire et faire voguer une go\xe9lette malgache. La go\xe9lette malgache est un voilier pont\xe9 \xe0 faible tirant d'eau, dont le m\xe2t de misaine, plac\xe9 \xe0 l'avant du grand m\xe5t, est de taille l\xe9g\xe8rement plus courte ou \xe9gale, et dont les voiles, dites auriques \xbb, sont plac\xe9es dans l'axe du navire. On pr\xe9tend que le terme de go\xe9lette, donn\xe9 par les Bretons du XVIII\xe8me si\xe8cle, vient du mot go\xe9land, en r\xe9f\xe9rence \xe0 la l\xe9g\xe8ret\xe9 du bateau. Facile \xe0 manoeuvrer, il est particuli\xe8rement adapt\xe9 au cabotage, qui est son utilisation exclusive \xe0 Madagascar."}),(0,s.jsx)("p",{className:"lg:w-1/2 text-justify",children:"La fabrication d'un botry s'\xe9tale en fait au rythme des ressources financi\xe8res du donneur d'ordre, et peut g\xe9n\xe9ralement prendre de 1 \xe0 2 ans. Les plus ou moins grosses prises de p\xeache, qui est la principale activit\xe9 sur place, d\xe9cident en fait de la vitesse d'avancement du chantier. Tout dans la go\xe9lette est fait de fa\xe7on artisanale, avec pour seuls outils le marteau, la scie, la h\xe2che, l'herminette, le serre-joint, l'\xe9querre, le tourillon et une esp\xe8ce de varlope qu'on dit apport\xe9e par les Joachim. La cinquantaine d'arbres utilis\xe9s pour faire un botry d'une centaine de tonneaux comprend 4 ou 5 essences toutes d'origine locale, le nato pour les membrures, l'anakary, le tainakanga et le katrafay pour l'\xe9tambot, la quille et le m\xe2t. Jusqu'au milieu du XX\xe8me si\xe8cle, la coque \xe9tait calfat\xe9e avec de l'\xe9toupe \xe9tanch\xe9ifi\xe9e \xe0 la r\xe9sine d'euphorbe m\xe9lang\xe9e \xe0 du sable, recette \xe0 laquelle on a pr\xe9f\xe9r\xe9 par la suite le simple goudron. La mise \xe0 l'eau, comme certaines phases de la confection de la go\xe9lette, s'accompagne toujours de c\xe9r\xe9monies rituelles devant garantir la flottaison ult\xe9rieure du navire. Il faut un \xe9quipage de 4 \xe0 6 personnes pour guider ces go\xe9lettes malgaches, d'une longueur variant de 12 \xe0 20 m (avec une moyenne de 15). La tentation d'augmenter le volume utile par rapport aux plans initiaux des Joachim pour les rendre \xe0 m\xeame de transporter plus, les a fait devenir de plus en plus ventrues, am\xe9liorant leur stabilit\xe9 dans cette mer peu remu\xe9e au d\xe9triment de leur tirant d'eau et donc de leur maniabilit\xe9. Il n'est que de les voir manœuvrer pour aborder la passe de Morondava pour se faire une id\xe9e de la difficult\xe9 du pilotage d\xe8s qu'il faut passer la barre, ou m\xeame une simple grosse vague. Les contrats de cabotage donnent un peu plus du tiers du prix total de la course au propri\xe9taire, lequel fournit le bateau en m\xeame temps qu'il prend en charge tous ses co\xfbts d'entretien et de r\xe9paration, le reste \xe9tant r\xe9parti entre le capitaine, qui assure les repas (du th\xe9 et du riz sal\xe9), son second et les 2 ou 3 marins qui s'occupent des voiles. Avant que les vers n'en viennent progressivement \xe0 bout, notre go\xe9lette a une vingtaine d'ann\xe9es devant elle. Le ballet matinal des go\xe9lettes sortant du port de Morondava au moment m\xeame o\xf9 y rentrent les pirogues \xe0 balancier a un c\xf4t\xe9 magique, et quelque peu anachronique. Pour peu, on se croirait transport\xe9 au XVIII\xe8me sur un rivage des Cara\xefbes visit\xe9 par des n\xe9griers. Ca fait d\xe9j\xe0 un bail que les experts pronostiquent la fin ineluctable de ce trafic d'un autre si\xe8cle qui pourtant perdure. M\xeame si le rythme de fabrication diminue, la construction des botry de Madagascar, dont on fait encore une vingtaine chaque ann\xe9e, reste d'actualit\xe9. Mais elle est sous la pression forte de 2 ph\xe9nom\xe8nes contraires. La crise \xe9conomique que conna\xeet la Grande Ile, d'abord, n'est certes pas de nature \xe0 faire pr\xe9f\xe9rer d'autres moyens de transports consommateurs de combustibles fossiles dont le co\xfbt d'utilisation serait prohibitif compte tenu des standards de vie des villages relativement enclav\xe9s de l'Ouest malgache. Sans doute l'acheminement des produits par go\xe9lette peut-il para\xeetre long aux normes actuelles, mais il permet d'approvisionner la population rurale en denr\xe9es de base \xe0 un prix d\xe9fiant toute concurrence, le vent et la main d'œuvre comptant parmi les intrants les moins chers sur place. Tant que ces conditions, et celles d'un sous-d\xe9veloppement dramatique, perdureront, il s'av\xe9rera difficile de se passer des botry. Sauf qu'aujourd'hui, une limite toute \xe9cologique vient freiner le d\xe9veloppement futur de cette activit\xe9 traditionnelle. La faible durabilit\xe9 des navires, qui entretient l'activit\xe9 des chantiers, entra\xeene une ponction forte sur les essences les plus pr\xe9cieuses des for\xeats d'alentours. Le classement de la for\xeat de Kirindy-Mite en parc national n'autorise -en principe- plus aujourd'hui ces pr\xe9l\xe8vements, que les locaux estiment l\xe9gitimes, mais que le droit forestier et environnemental soumet \xe0 des r\xe8gles qui en rendent l'exploitation pratiquement impossible. Ceci signifie en clair que les bois utilis\xe9s par les charpentiers de marine de Belo le sont actuellement en toute ill\xe9galit\xe9, ce qui -quelles que soient les conditions d'\xe9volution- ne garantit pas un grand avenir \xe0 la fili\xe8re. Le botry de Belo est-il cette fois-ci destin\xe9 \xe0 s'\xe9teindre ?"})]})]}))}},function(e){e.O(0,[815,774,888,179],function(){return e(e.s=2468)}),_N_E=e.O()}]);